C’est l’histoire de 4 pêcheurs- Pourvoirie Barroux

Ceux qui me connaissent depuis longtemps le savent peut être (ou pas) mais je ne suis pas reconnu pour être un pêcheur invétéré. À vrai dire, je n’ai pas pêché très souvent dans ma vie (à part mon lot de péchés mais çà c’est une autre histoire heheheheh) mais pas souvent des poissons dans un lac, alors que j’habite au pays de la pêche et des grands espaces. Pourtant, j’aime beaucoup les randonnées en solitaire, les marches dans la forêt à explorer un son strident, un animal qui gratte, un oiseau qui chante, une bourrasse de vent qui siffle dans les arbres… Çà j’aime vraiment depuis longtemps. Mais la pêche, aucune idée pourquoi, çà n’a pas accroché chez moi.

Pourtant, mon père a bien essayé de me faire aimé la pêche plus jeune. Mon père ayant grandi dans les Laurentides, le territoires des lacs et de la truite, y a fait des pêches extraordinaires, mais surtout y a vécu des aventures propres à cette époque…

Lui et ses frères et beaux frères ont vécu tellement d’aventure de pêches, à monter des chemins non carrossable ou cela prenait 4 heures de misère pour faire les 14 milles dans le bois qui les menaient au lac ultime, ou tous les espoirs étaient permis. Ou on pouvait rêver de rapporter à la maison le butin si délicieux… Et pour mon père, c’était un butin qu’il devait apprécier seul avec ma soeur, car ma mère, citadine dans l’âme, ne sentait pas le charme des trésors de la nature… Elle y sentait le poissons pas frais, et les vêtements qui gardait l’odeur de vers de terre et de sueur.

Mais pour mon père, ces moments d’évasion c’était aussi le bonheur de se retrouver loin de la grisaille du quotidien, loin du stress et de la tension des patrons qui en demandent toujours plus, des quotas de ventes à atteindre, de la supervision un peu trop serré du boss, des clients qui négocient toujours le prix le plus bas pour la dernière commande, de la prochaine facture à payer…

C’était son havre de paix, ou aujourd’hui, il est toujours, tous simplement « pêcheur sur un lac » n’ayant comme seule mission de rapporter quelques poissons qui seront le butin après une belle bataille au bout de la ligne. Cette truite se laisserait déguster tout en se remémorant les aventures du voyages et des voyages passés.

  • la dernière prise que l’on a échappé dans l’eau.
  • de la partie de carte (de cribbe) que l’on a gagné, avec un bonus un « skunk » à l’adversaire.
  • de la fois ou l’ours à renversé la poubelle parce qu’on avait laissé les viscères dedans après une bonne pêche
  • des conseils du vieux sage du lac (çà vous prend une « Toronto noire » avec 48 pouces de fils et un beau gros vers pas coupé)
  • de la cote que l’on a monté avec une batterie de voiture afin d’aller chercher « le char » qui était pris dans la bouette
  • la plus belle des plus belles, la fameuse « arc en ciel géante et sauvage » prise dans une crique après une belle bataille qui grossi de fois en fois
  • les poissons envoyés du ciel par le « Pops », Fred et Dan qui d’en haut nous regarde et nous porte chance ou malchance selon les croyances de chacun
  • et combien d’autres histoires que j’ai oublié ou que je n’ai pas encre entendus…

Donc, depuis deux ans, moi le citadin qui ne connait pas grand chose à la pêche, je reprend ces moments avec mon père, mon frère et mes oncles afin de vivre avec eux ces moments de joies et de nostalgie, d’une époque qui est passée, mais un présent qui nous rappelle que nous sommes en vie. Nous construisons de nouveaux souvenirs, je construis de nouveaux souvenirs avec eux… Armé de ma « carte bateau » je conduis le radeau à moteur sur le lac, écoutant le clapotis du lac, écoutant les histoires de l’un et de l’autre, et me laissant rêver à la vue de cette nature, tantôt calme, tantôt ensoleillé, et tantôt grise et tantôt sous le déluge…

Je vous partage ici deux vidéos que j’ai fait sur ce thème, l’un réalisé en 2022 et l’autre en 2023. Donc, merci à Yvon, Georges, Bernard « Bingo », Louis et plus important Richard « papa » qui me permettent de vivre ces moments inoubliables encore une fois, afin que je puisse à mon tour les raconter à mes enfants en commençant par…

« dans c’temps là… c’était pas pareil qu’aujourd’hui…. »

Steph le Coach Voyageur