Mandalay- Myanmar
Une première vraie journée au Myanmar. Et devinez ce que j’ai fait? Et oui, une belle randonnée en motorbike car ici, les distances sont vraiment très longues. Car Mandalay n’a pas vraiment de centre-ville, et toutes les attractions sont vraiment loin les unes que les autres. D’autant plus que les rues larges sont facilement carrossables en moto, et que la circulation, après deux mois de motorbike, ça va.
Aujourd’hui j’ai pu voir un petit peu de ce pays de contraste. Et une chose est certaine, est que nous sommes complètement ailleurs. Commençons par les évidences.
La langue est unique. Bien qu’elle est d’origine sanscrit, l’écriture ici est impossible à comprendre pour nous. Au Cambodge, le Khmer était tout aussi difficile à lire, mais la plupart des choses étaient écrites en anglais. Au Myanmar, on commence tout juste à changer doucement les chiffres. Mais, je ne suis pas sur que ca viendra. L’anglais commence doucement à faire sa place, mais sans plus, a coté du chinois. Donc, en fait ici, il y a tant des écritures birmans et chinoises, ou des écritures birman et anglais ou les trois, mais surtout du birman seul.
Autre chose, tant les hommes que les femmes portent le « longy » un pagne de toutes les couleurs que je voyais beaucoup en Côte d’Ivoire en 1989. Il sert a tout, de jupe, sur la tête lorsqu’il fait trop chaud, sur les épaules lorsqu’il fait trop froid, ou de serviettes pour s’essuyer la bouche.
Aussi, c’est une semaine de congé pour les enfants et les familles la semaine du Peasan day » une journée fériée. C’est alors que bien des familles visitent les temples. En ce sens aussi, un grand nombre d’homme et de femme ont de la couleur jaune sur les joues. Je crois comprendre que c’est une forme d’esthétique ou du maquillage. C’est très joli. Je ne com prends pas encore la signification, mais je vais poser des questions.
La Birmanie, (ou le Myanmar), est le pays des temples. Il y en a partout et ils sont tous plus beau les uns que les autres. Donc, déjà ici, j’en ai vu plusieurs que je vais vous montrer, mais tout comme les paysages, les temples en photos, ne sont jamais aussi beau que dans la réalité.
En ce qui a trait des gens, j’ai vu le plus doux et le plus tendre, mais aussi le moins beau et le plus dur.
Commençons par les moments doux.
Beaucoup de birmans n’ont pas vu vraiment d’occidentaux, sauf dans leur téléphone. Alors, souvent, il y a des gens qui te fixent longtemps, et qui cherchent ton regard. C’est à la fois étrange, déstabilisant, mais aussi très touchant. Je leur souris et leur dit « hello » qu’ils s’empressent de répéter. Ils répètent les mots en anglais que je dis, sans savoir ce que cela signifie vraiment. Je comprends, il faut juste apprécier ce moment.
Ce matin, lorsque je suis au Palais Royal, reconstruit selon les plans de 1880 car détruit par la seconde guerre mondiale, je tombe sur une famille qui s’empressent de vouloir prendre des photos avec moi. J’ai bien sur participé avec plaisir. La plus petite était craintive, et après quelques mots doux, elle c’est mis à m’envoyer des tonnes de bisous volants. Après une quinzaine de minutes, les parents voulaient partir, mais la petite ne voulait pas. C’était vraiment touchant, j’en ai pleuré de plaisir.
En arrivant au Palais (qui est en fait entouré d’une base militaire) le commandant m’a accueilli personnellement avec son équipe. Il a pris une photo avec moi, mais moi je n’ai pas pu, faire pareil. Suite à cela, il a ordonné à l’un de ses soldats de prendre ma moto, pendant que le commandant m’accompagnait au guichet pour acheter mon billet. Il m’a accompagné à l’entrée en me disant « thank you very much visiting our country”. Très touchant venant d’un militaire. Au retour, le même soldat m’attendait à la sortie avec mon scooter pour me le donner. Il m’a probablement vu venir.
Aujourd’hui, je devais vivre peut-être la journée la plus belle journée du voyage ou la pire. Je voulais tenter le train de jour, soit 10 heures de train entre Mandalay et Bagan, dans un wagon « ordinaire » avec la population. En arrivant à la station de train, le gars du parking m’a accompagné jusqu’au guichet, ou l’un des agents qui parlait anglais m’a répondu. Lorsque je lui ai dis que je voulais prendre le train de jour, il était vraiment surpris. Pour le billet, il m’a dit de me rendre demain à 06h00 pour acheter le billet. Comme je lui demandais ou me rendre, il m’a fait signe de le suivre. Il est sorti de son bureau et m’a accompagné dans le bureau du chef. Après quelques discussions en birmans, le chef lui-même a demandé à l’un de ses agents de me faire le billet. Pendant que j’étais tranquillement assis au bureau du chef, l’équipe autour s’affairait pour me rendre la vie facile. En sortant, le chef m’a dit de venir à son bureau demain, pour que quelqu’un m’accompagne au train…. Pas sûr que j’aurai ce service à la SNCF ou chez Via Rail.
Mais finalement, je me suis trompé de voie. J’attendais à la voie 1 alors que c’était la voie 1 et quelque chose en birman. Après 15 minutes d’attente au mauvais endroit, je me suis fait dire que le train était parti. Donc, ce sera une prochaine fois. En attendant, je prends le bus dans une heure. On verra.
Dans les moins bons moments, j’ai compris qu’ici, il y a une partie de la population, celle qui est plus vieille qui a encore un ressentiment envers les britanniques. En ce sens, pour une partie des vieux, cette arrivée de touristes est le symbole de l’envahisseur britannique.
Je l’ai vu alors que j’attendais sur une passerelle étroite afin de prendre l’ascenseur à 20 mètres de hauteur. Vous savez que j’ai le vertige, alors, il ne faut pas trop me pousser dans ces endroits. Alors, un vieux monsieur birman passe devant moi pour s’engouffre dans la ligne. Jusque-là, ça me va. Mais il tente ensuite de faire passer sa famille de 12 personnes devant moi. Le problème est que le chemin est très étroit et que pour passer devant moi, je dois me pencher dans le vide, accroché à la rambarde. Ce que je ne veux pas faire. Après quatre ou cinq personnes, j’ai mis mes 200 livres en action, bloquant le passage et gardant ma seule petite place devant. Ça poussait derrière, mais soit. Finalement, le plus ironique est que nous sommes tous entré dans le même ascenseur.
Autre moment cocasse, je suis dans un café près du fameux pont de tek très long. En fait, il est beau, mais il y a beaucoup trop de touristes. Alors je décide de le voir d’un café. Je me dirige vers la seule table disponible. Un business man birman, avec plein de bagues en or, passe devant moi et s’installe à la table. Il s’installe et jappe après le serveur pour qu’il la nettoie pour lui. Je reste debout, devant cette table a 4 chaises et j’attends que le monsieur soit servi. Un fois qu’il a eu sa bière, je lui ai demandé poliment si je pouvais m’assoir à la table. Il a fait un signe de la tête grognon, et j’ai bu mon coca tranquillement pendant qu’il discutait au téléphone, sans profiter de la vue qui était le principal objectif de ce café. Mais en fait, c’est ok. Mon message a été « oui tu es le chef et je respecte ton autorité. ». Donc, ici, oui c’est le pays du sourire aussi, mais on voit bien que les codes, que ce soit d’un côté ou de l’autres, ne sont pas tout compris.
Donc, voilà les nouvelles de la journée. Plus tard, ce sera Bagan, le pays des milliers de temples.