Les géants de la contemplation

Île Nue, Longue Pointe de Mingan

Il y a plusieurs années, j’avais entendu parlé des fameux mégalithes de Mingan, ces fameuses roches calcaires sculptées par le vent et la mer, qui faisaient des formes uniques. On est souvent tenté d’aller les voir loin comme au Grand Canyon ou ailleurs pour en voir. Mais on oublie souvent que ces mégalithes se retrouvent aussi un peu partout sur la planète, et ici aussi à Mingan. Ce n’est qu’au début des années 80 que cet espace a été protégé et qui est aujourd’hui un parc fédéral. Heureusement car elles ont bien failli devenir une exploitation minière ou pétrolière.

Ces formations calcaires formés il y a des millions d’années, sont sculptées afin d’y faire des formes uniques. Ici sur 150 km, il y en a tout au long du littoral de l’estuaire du Saint Laurent.

Comme tous les voir ça prend plus qu’une vie, nous avons donc choisi une île, l’île Nue pour y faire une randonnée, assez sportive, mais combien valorisante. Sportive non pas à cause de la distance (l’île fait près de 9km de diamètre, et nous ne pouvons que longer le littoral ), mais surtout parce qu’il n’y a pas véritablement de chemin, à part une petite zone au début afin de libérer une zone de nidification des sternes arctiques qui viennent à l’occasion. Donc très bon pour les mollets, les chevilles, les genoux, les jambes. Finalement une randonnée de 11km dans ce territoire protégée, où il n’y a pas de service sauf un refuge en cas d’urgence. Et bien sûr, le bateau nous dépose à 13h00 et vient nous chercher à 17h00.

Les paysages sont tout à fait magnifiques, et la vie boreale y grouillent de partout. Ici, des millions d’espèce de lichens, de mousses, de petite fleurs et de plantes minuscules, toute une séries de varech, d’algues, et toute une flore qui prendrait une vie pour moi de tout identifier, toute bien adaptées au climat arctique. Au niveau des animaux, toute une série d’échassiers, de crevettes de poissons, d’oursins, d’anémone, de concombre de mer, de balanes, de bourgos, de cormorans, de goelands de sternes, et même une buse (que je n’ai pas pu identifier) etprobablement des lemmings, caché dans sous la végétation. Et dans l’eau les phoques et les marsouins nous saluent de leur tête curieuse.

Car ici, les conditions de vents intenses reproduisent la toundra arctique, bien que nous soyons au 50e parallèle. Et la vie normale se déroule, loin de l’activité humaine, et que l’activité touristique y est limitée. Donc je vous laisse avec les photos. Pas trop d’explications cette fois, car il y en a pas. Tant la marche que les photos portent à la contemplation. Marcher dans ces roches force à ne pas penser. Juste rester ici maintenant, et de voir le temps et la vie passer.

C’est peut être un peu cela la Côte Nord.😉

Allez profitez.