Ça y est, nous sommes au nord du 50e parallèle et nous découvrons véritablement les gentils Nordcotiers. Et franchement, ici l’accueil est vraiment top. Certainement, il font leur possible pour maintenir les mesures, mais ils reçoivent plus qu’ils n’ont jamais reçu chez eux. Et je vous dirais que j’ai l’impression que cette maladie aura donné un bon coup de pouce à cette région. Car derechef, je vous le dis, le voyage vaut les 1400 km que nous avons fait jusqu’à présent.
En plus, les paysages ont absolument rien à envier à l’Ecosse, le Cap Breton ou les cote normande. Franchement, des paysages à couper le souffle, des gens qui sont restés pour la plupart d’une authenticité véritable. Et je vous avoue que c’est une perle de retrouver des vraies personnes.
Donc quelques photos de notre journée, entre Sept Îles et Longue Pointe de Mingan.
La plage de Sept Îles. On raconte que la Côte Nord est la Cancún du nord. Car ici, le sable et la plage est omniprésente. En plus, un beau sable jaune fin. La seule chose est que l’eau est un peu plus froide
« J’ai inventé des vies. L’homme au tambour ne m’a jamais parlé de lui. J’ai tissé d’après ses mains usées, d’après son dos courbé. Il marmonnait une langue vieille, éloignée » écrit Naomi Fontaine, jeune écrivaine Innu dans sa première plaquette « Kuessipan ».
Les pieds dans l’eau.
Ce matin c’était la graduation des petits à la garderie. Vraiment mignon.
La plage en face de notre hôtel à Sept Îles.
Nous sommes arrêtés à un endroit qui n’est pas dans le guide. Cet endroit s’appelle « chute Manitou ». Une petite demi heure dans le bois près d’une halte. Mais franchement cette chute DOIT faire partie de tout arrêt dans le coin.
Le début de la chute de la route.
Après une vingtaine de minute on arrive devant cette chute qui est, impressionnante. Mais ce n’est pas tout
Des petits bleuets. Pas encore à point à cette hauteur.
Et voici la véritable chute. Un spectacle impressionnant, voir sauvage. Loin de la horde et touristes, loin des guides qui te demande 20$ pour une photo. Exceptionnelle
Un couple et la chute. Elle aura un potentiel de 57 kwh selon les recherches d’Hydro Québec.
Et la photo. Et franchement un bon défi. 20 étages de dénivelé à descendre et à monter, un petit 5 km de marche. Si près de la route et presque inconnu.
Nous sommes à l’église de Rivière au Tonnerre. Une petite municipalité de 285 habitants en incluant les petits villages autour. Ils ont l’un des dernières églises construite en bois datant de 1910.
le plus intéressant est que Madame Boudreau, la descendante de l’un des constructeur est notre guide, ainsi que sa nièce est à l’accueil.
Toutes les sculptures ont été faites à la main par le même artisan. Pour l’histoire, lors de la construction, monsieur Boudreau c’est blessé. Alors sans pouvoir marcher, il a gravé une à une les appliques de bois et la sculpture des murs et des bois. Il a prié et il a promis que s’il guérissait, il allait chanter à la messe jusqu’à sa mort. Il a chanté jusqu’à l’âge de 93 ans et il est décédé à 96 ans.
Mais comme tout les endroits du patrimoine religieux, c’est grâce aux efforts bénévoles que l’église est encore en vie. Les coûts de chauffage seulement montent à 16 000$ par année. Et n’oubliez pas il ne sont que 285 habitants. Sans aides, ce genre de patrimoine disparaîtra.
Madame Boudreau qui se donne pour cette église depuis de nombreuses années
Et sa nièce
Nous voici à la plage de Longue Pointe de Mingan. Ici, la compétition est féroce pour les croisières pour voir les monolithe et les macareux que nous vous présentons demain. Tout les coups sont permis, y compris de dire que le compétiteur ne fait pas de belles visites. Mais bon, on se sent un peu touristes ici.
Mais la ville a un magnifique trottoir de bois qui longe la mer.
Et encore une fois le sourire. Ici on retrouve encore l’authenticité de l’accueil malgré la peur des « tonton-macoute-COVID-qui-donnent-des-amendes-à-ceux-qui-ne-suivent-pas-les-règles ». L’histoire d’Isabelle est particulière. Petite fille de Bedford au sud du Québec, elle venait passer ses étés ici enfant. Un jour l’amie de son grand père qui tenait cette crémerie et ce magasin de bonbon disait que c’était difficile d’avoir des bons employés fiables. La petite gamine de 13 ans a dit « moi je veux travailler ici ». C’est alors qu’elle travaille maintenant tous les étés dans ce kiosque à 1400km de chez elle depuis 8 ans. Elle habite maintenant à Québec et malgré que son conjoint est toujours à Québec, elle est la. Une belle histoire.
Le matin a Longue pointe, la brume passée