Réflexion du bout de la route de la Cote Nord

Natasquan Québec

En fait Natasquan tout comme le reste de la Côte Nord est un peu de tout cela. Nous ne sommes certainement pas au XIXe siècle mais chez des gens bien ancrée dans la modernité. Mais il y a aussi beaucoup de patrimoine et de souvenirs. Et franchement, les Nordcotiers sont des gens fiers, fier de leur région, fiers de leur réalisations.

Il faut dire que ces communauté se sont construites loin de la civilisation. avec ces quelques 300 habitants, la route est arrivée à Natasquan en 1996… Ce qui signifie que la route, c’est le bateau

La Côte Nord c’est des paysages à couper le souffle.

Ou les plages ont absolument pas à rougir devant celles du Mexique ou de la Tunisie.

Ou la modernité croise le patrimoine vivant, culturel présent, mais avec de la 3G dans la plupart des villages.

Ou l’affluence des touristes les ont tous pris de court. Jamais ils n’ont sentit autant d’intérêt pour leur région loin des centres.

Ou la plupart ont gardé une authenticité que je n’ai pas vécu à Québec ou dans Charlevoix. Ici on a hâte de vous recevoir, on n’a pas sentit les visage faux ou soupirant des blasés des touristes.

Ou les supports financiers du COVID font très mal car avec la PCU (Prestation Canadienne d’Urgence en temps de Pandémie) personne ne veut vraiment travailler et ce sont les propriétaires qui tiennent le fort à bout de bras.

Ou la dure réalité de la vie de région les touchent à fond avec une exode de plus en plus grande des jeunes qui quittent vers les Grands centres. Un endroit où il manque une génération complète. Désabusée par les changements des dernières années, ils ont peine à revenir dans leurs villages d’origines

Ou la vie avec les autochtones Innus n’est pas une fiction que l’on regarde dans les livres, mais qui est vécu en cohabitation. Deux peuples qui vivent ensemble, avec des véritables différences culturelles. Ces trois cents ans de cohabitation ont construit un respect, mais aussi des blessures qui sont longues a guérir. Et qui ne guériront jamais… Deux peuples meurtris par des envahisseurs… chacun à leur tour…

Ou la contemplation n’est pas seulement un exercice de style ou pour faire cool. C’est une partie intégrante de la vie. Etre assis et regarder le temps passer est aussi une activité fructueuse.

Ou la tranquillité et la vie simple est importante. On vit ici activement 6 mois par année et un grand nombre passe l’hiver à chasser, pêcher et monter dans le bois pour revenir aux choses essentielles.

Ou le plein air et la nature est omniprésente. Et cette nature vient aussi avec ses caprices. Ou les mouches noires éloignent les humains de la forêt au début de l’été, qu’il faut laisser les lumières allumées pour éloigner les animaux, qu’il faut être prudent sur la route pour ne pas frapper un tamia ou pire un orignal. Ici la nature est un acteur que l’humain ne peut contrôler totalement.

Mais pour nous, a part de tout cela, ça été de véritable belle rencontres.

Il y a eu Rejean et Marcelle, ce charmant couple de Havre Saint Pierre qui ont leur gite depuis 20 ans et qui était vraiment très fier de savoir que leur gîte était dans le guide Ulysse comme un coup de cœur.

Il y eu les deux jumelles Jeanne et Julie de Québec qui avec leur spontanéité, leur magie dans les yeux charmaient d’une seule parole ceux qui les croisaient.

Il y a eu Evelyne, la magnifique guide de la Vieille École de Natasquan qui nous a fait vivre une partie de l’œuvre de sont plus illustré citoyen Gilles Vigneault a travers les histoires et les chansons de son village.

Il y a eu André et Suzanne, un charmant couple rencontré sur un rocher au village de la Baie Johan Beetz où nous avons discuté pendant plus d’une heure en gardant nos distances sur la vie, la retraite, le futur et la transmission d’entreprise.

Il y a eu ce couple rencontré au gîte mais aussi revu sur une magnifique terrasse de la plage de Natasquan où nous avons échangé sur la réalité des entrepreneurs en temps de pandémie.

Il y y eu aussi cette rencontre magique à Godbout. Madame Boivin Grenier, une dame de 87 ans qui a passé une partie de sa vie avec son mari Claude Grenier, artiste céramique, mais aussi agent de développement dans le Grand Nord et sa fille Isabelle. Ils ont construit un petit musée d’art autochtone rempli d’oeuvre amassée au cours des années. Une jour je vais écrire un texte complet sur leur oeuvre.

Pour en connaitre un peu plus sur Madame Boivin Grenier, je partage avec vous cette magnifique entrevue.


http://www.radio-canada.ca/util/postier/suggerer-go.asp?nID=4548821

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Toujours à Godbout, il y eu Réjean, l’aubergiste de la magnifique Auberge aux Milles Pêchers qui nous a raconté la réalité de la vie dans une petite communauté de 265 habitants…

Il y a eu tant de belles personnes qui nous ont raconté leurs histoires qui deviennent ensuite nos histoires. C’était cela le chemin vers le bout de la route. C’était l’expérience…

Il reste maintenant le retour, ou d’autres explorations nous attendent. D’autres découvertes.