En temps de post pandémie, une visite à Grosse Île était en quelque sorte le point d’orgue de cette belle balade au Québec. Et franchement, c’était assez génial.
Entre 1837 et 1937, Grosse Île était la porte d’entrée au Canada. Alors que les pandémies étaient fréquentes suite au retour des soldats des guerres napoléoniennes, des milliers de familles cherchaient une nouvelle chance sur le nouveau continent et le Canada était certainement une option intéressante. Toujours membre de l’Empire britannique, le Dominion du Canada permettait une nouvelle vie à ses sujets et à ses alliés.
Mais vaincre des pandémies, ce n’est pas chose facile. C’est alors que Grosse Île était le lieu de quarantaine des nouveaux immigrants. Selon leur état de santé, ils pouvaient passer quelques heures ou quelques semaines sur Grosse Îles ou sur les bateaux en mouillage. C’était vraiment très intéressant de voir les efforts médicaux qui étaient mis en place à l’époque. En passant de l’époque de « l’improvisation » de 1837 à 1870 ou les autorités faisaient ce qu’ils pensaient le mieux, avec des résultats dramatiques, jusqu’à l’époque de la « modernisation » qui a changé la vie des gens.
A ce sujet, il y a eu bien sûr un événement dramatique, soit le décès de plus de 6000 irlandais fuyant les grandes famine sur Grosse Iles en 1847. Mais le pire est que cette Grande Famine tuas plus de 2 millions d’Irlandais. On en parlera un peu plus tard, mais voici le lien pour plus d’information. C’est à croire que les catastrophes ne sont pas toujours inévitable.
Et comme le disait John Mitchel, l’un des leaders du mouvement « Young Ireland », a écrit en 1860 : « Le Tout-Puissant, en effet, a envoyé le mildiou, mais les Anglais ont créé la famine ». Finalement à cette époque les Irlandais et les canadiens français avaient beaucoup en commun…
Et bien sûr, c’était une autre époque, et les décès se comptaient par dizaine de milliers, et les maladies comme le typhus,la variole, le choléra étaient drôlement plus léthales que ce que l’on vit aujourd’hui.
Autrement, entrer dans ce monde du passé est vraiment très intéressant et remets en perspective ce que l’on a vécu. Mais aussi, cela aussi rappelle que les humains ne sont pas trop différent quand même depuis près de 200 ans. Et bien que le science a évolué, on voit bien que les phases « d’improvisation » sont toujours présente lorsque l’on voit quelque chose de nouveau.
Personnellement, je me dis que dans 100 ans, lorsque l’on parlera de l’épidémie actuelle (si on en parle…) je pense que le confinement général fera partie de la phase « improvisation ». .
Je vous laisse avec les photos et les explications.
Pour nous c’est la dernière partie du voyage.
On revient à la maison. Je vous reviens avec un texte bilan un peu plus tard.