Mandalay- Les marionettes et les humains

Me revoici de retour à Mandalay, afin de préparer le retour au pays. On arrive doucement, mais sérieusement vers la fin de ce périple magique. On commence à avoir le coeur gros.. commence à sentir que c’est la fin… ou est-ce vraiment la fin, mais le début d’autres choses ? Je ne sais pas pour le moment. Mais une chose est certaine, j’ai appris à suivre la rivière, et surtout d’être à l’affût de ce qui se trouve, et tout comme le majestueux Mekong, d’observer ce que le prochain affluent nous offre comme perspective.

Lorsque l’on est à la fin du voyage, et que l’on a« coché toutes les cases » il arrive que l’on sorte sans trop savoir où nous mènera cette « rivière ». Et aujourd’hui, elle m’a mené vers une belle surprise

Je me rend au théâtre de marionette traditionnelle sans trop savoir ce que j’y trouverai tôt le matin. Les spectacles commence à 20h30 mais je me rend compte que c’est aussi le théâtre d’une école d’anglais, le matin pour les enfants et le soir pour les jeunes adultes. 

Et bien sûr, je me propose pour discuter avec eux. La magie commence alors. On me demande de revenir le soir pour les adultes. Entre les deux, un petit 12 km de marche qui me mène entre autre vers un magnifique temple indiens ou un hindou m’explique un peu plus de cette religion complexe. 

Une journée magique que je vous partage en photos et en vidéo

Ici au Myanmar, ce sont les femmes qui travaillent les plus durs. ici les ouvières peine les bandes rouges et blanche le long des route, à la main et au pinceau. Remarquez leur chapeau, aux couleurs rouge et blanc.
La célèbre citadelle impériale que nous avons visité au début du voyage. En voici les douves le matin
Il y a encore beaucoup à faire en matière de recyclage en Asie comme nous le savons. Mais les sac en plastique sont arrivé au Myanmar depuis moins de 5 ans. Ce qui fait qu’il y en a beaucoup moins partout que nous pouvons voir au Cambodge. Mais on voit déjà ici un effort. Ils apprennent vite des erreurs des voisins. Les enfants en particulier sont de plus en plus conscientisés.
IL fait chaud au Myanmar, et ce n’est pas toutes les maisons qui ont l’eau courante. Ainsi on retrouve partout ces recipients qui contiennent de l’eau potable, pour tous le monde, afin de se rafraichir. L’esprit communautaire fait que c’est souvent les citoyen eux même qui les remplissent d’eau fraiche. Et pour avoir surveillé, malgré la chaleur, ils sont toujours pleins.
Aron et son collègue, les deux profs bénévole, qui donne ces sessions d’anglais à ces enfants. Ces enfants payent un petit montant annuel… Et je vous dis qu’ils sont bon pour leur âge!
La classe. Et ils ont vraiment une passion énergisante et communicante.
Et le selfie obligatoire avant de quitter. Pour mieux revenir plus tard . Un moment de bonheur!
Et on repart sur la route
Ici au Myanmar, les institutions bouddhistes sont omniprésentes. UN grand nombre d’école, de centre d’enfants, ou d’hôpitaux sont gérée par les moines. Un peu comme le Québec des années cinquante. Ici un orphelinat.
Au fil de la marche, nous arrivons au temple hindou.
Mon guide en position de prière, devant Shiva
Ce qui étonne dans les temples hindous, c’est la multitude des couleurs. En fait, un temple hindous est très « joyeux », alors que les temple bouddhistes sont « calme ». Très différent comme atmosphère, et comme état d’âme. En fait, j’aime bien passer de ces deux atmosphères complètement différentes
Un autre élément qui étonne est que comme Bouddha était auparavant hindou avant de devenir Bouddha, les deux croyances sont souvent interliée dans un. même temple. ici nous y voyons bouddha très présent aussi. Et selon les bouddhiste, nous devons prier le dieu et le bouddha de notre jour de naissance. Comme je suis né un mardi, mon dieu bouddhas est le lion. A ce sujet, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais au début du voyage, j’observais des gens arroser des arbre en ville, sans trop comprendre ce qu’il faisait. En fait, ils priaient leur bouddha particulier. Car dans le cérémonial, il faut arroser bouddha 3 fois, le dieu animal (le lion pour moi 2 fois), et l’arbre de vie 2 fois.
Mon guide au départ. Une belle rencontre qui m’a permis d’en comprendre un peu plus. Il m’a invité à manger avec sa communauté demain… Je ne sais pas… je vais voir ou la rivière me mènera.
On me pause souvent des questions sur la nourriture. J’aime bien manger dans ces « bouis-bouis » version asiatique des restaurants du coin. C’est un peu comme manger à la maison. Simple et familial, c’est souvent la maman qui fait la nourriture et on mange tranquillement à ces tables basses. Ce midi, comme d’habitude, personne ne parle ni anglais ni français. Pas de menus non plus. Alors, un visiteurs qui baragouinais m’a offert du riz des légumes et des oeufs grillés. Franchement délicieux.
Et on repart sur la route. ou la vie normale continue
Les laitues d’eau comme les jacinthes d’eau couvre l’ensemble de la surface de canal qui apporte l’eau aux douves. C’est un fléau ici malgré le fait que c’est très beau. Comme il y a moins en moins de prédateurs pour les manger, elles se multiplient beaucoup plus vite. Ici, on les ramasse pour en faire de l’engrais.
En voyant cela, je comprend comment les ruines de Mrauk U sont restées si longtemps sans que l’on ne sache. Il est difficile de connaitre la date exacte de construction de cette installation car les briques s’il y a 500 ans sont identiques à celles utilisées aujourd’hui à moins de faire des test poussés. Ici le vieux et le nouveau sont ensembles sur le même site. Vous voyez le temple moderne plus loin.
Voilà ce que je vous disais. Ici, il est inscrit 1987. On comprends bien que dans des zones tropicales, la nature reprends ses droit très rapidement. Donc, même si certains bâtiments semblent vieux, ils peuvent très rapidement prendre l’apparence d’artefacts.
Nous revenons au théâtre de marionnette pour la suite du cours d’anglais et le spectacle. Ici le « puppet master »
Mais avant le début certains étudiants se sont laissé convaincre de jouer de la musique. Ils étaient très généreux de le faire, et pour qu’ils accepte de le faire, j’ai pris moi même le tam tam afin de les inciter à s’exprimer.
Malheureusement, je ne peux pas insérer des vidéo sur cette plate forme, mais vous pouvez les voir sur mon facebook
La classe d’adulte. Deux heure, sur le Canada, les saisons, la neige, le Mhyanamr, le sport… Une découverte quoi. J’ay ai trouvé une jeunesse curieuse, dynamique, ouverte sur le monde, ou chaque jour est une nouvelle découverte pour eux aussi. pas une jeunesse blasée, mais celle qui bâtira le monde demain!
L’art de savoir manier les marionettes est important au Myanmar. Comme la télévision est arrivée il y a moins de 10 ans, et l’internet il y 2 ans, pendant des centaines années, voire près de deux mille ans, les marionettes est l’art de la folie. C’est à travers ces marionettes que l’imaginaire des gens s’exprimaient. Aujourd’hui, ces théâtres sont plutôt les espaces de touristes, mais il fut une époque que même les chefs d’états avaient leur propre « puppet master ».
L’équipe de marionnettistes à la fin de la soirée. Nous avons discuté, pris un pot à la fin de la prestation. nous avons parlé de la vie, de l’art, du temps qui change… Avec un soupçon de nostalgie des temps anciens
Et la salutation obligatoire de la marionette maitre de cérémonie. Merci les amis ce ce soupçon de magie.